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Notre santé psychologique à l’épreuve du confinement

La Covid-19 et le confinement ont affecté notre santé mentale. Un constat qui a conduit à la mise en place de consultations de soutien par les mutuelles, notamment uMEn.

Selon une étude Ipsos pour la Fage (Fédération des associations générales étudiantes) de mars 2021, 75 % des 18-25 ans se sont sentis fragilisés par le confinement. De son côté, Santé publique France relève le rôle de « catalyseur des problèmes de santé mentale » de l’épidémie de Covid-19 et des confinements. L’infection et les mesures restrictives au plan social ont suscité l’inquiétude. D’autant que l’isolement, la baisse d’activité physique, l’accroissement du stress, l’ennui, l’organisation du travail à domicile couplée à la gestion de la vie familiale… peuvent aussi influer sur la santé mentale.

On a constaté une augmentation des troubles du sommeil, des troubles anxieux et des syndromes dépressifs. Ces phénomènes ont été observés surtout chez les jeunes et dans les populations dont le statut socio-économique est modeste. On a, dans le même temps, noté qu’ils étaient plus fréquents chez les personnes habituées à « consommer » des médias faisant la part belle aux informations relatives à l’épidémie !

34 % des personnes interrogées au cours de la vague 21 (15 au 17 février 2 021) de l’enquête CoviPrev présentaient un état anxieux ou dépressif. Santé publique France et le ministère des Solidarités et de la Santé ont lancé début avril une campagne digitale de sensibilisation à destination du grand public, et en particulier des 18-24 ans. Le but : encourager la parole auprès de l’entourage ou d’un professionnel de santé et le recours aux dispositifs d’information et d’écoute existants.

Pour sa part, uMEn met à disposition, pour 2021, de tous les bénéficiaires de garanties santé uMEn, sans distinction, la prise en charge de consultations de psychologue : sans prescription médicale ni limitation dans le choix du praticien, quatre consultations par an et par bénéficiaire, dès le premier euro, 60 euros par séance maximum.

Dans le même esprit, les pouvoirs publics ont lancé Santé Psy Étudiant, un site pour un suivi psychologique gratuit des étudiants. Durant la crise sanitaire, ceux-ci peuvent bénéficier, gratuitement et sans avoir à avancer de frais, de trois séances de 45 minutes avec un psychologue.

Alain Noël

Les professionnels de la santé mentale

Médecin, le psychiatre a un regard médical sur la problématique psychique. Il est en partie remboursé par la Sécurité sociale. Il est habilité à prescrire des médicaments et à décider de l’hospitalisation d’un patient.

Le psychologue : titulaire d’un diplôme universitaire, il est capable de poser un diagnostic sur un trouble mental, mais traitera la maladie via le dialogue (il ne prescrit pas de médicaments). Il est pris en charge par certaines mutuelles.

Le psychothérapeute n’a pas forcément eu un parcours universitaire, mais il doit avoir été formé dans une école privée reconnue par l’État.