Résister et rebondir
« Résilience », c’est le mot qu’a choisi Stéphane Jacquot pour intituler son livre. Mot-valise, trop souvent employé à toutes les sauces : on a eu le « plan national de relance et de résilience (PNNR) » du gouvernement, dont l’objectif est de « renforcer l’efficacité des investissements et le potentiel de croissance de l’économie française », une opération « Résilience » menée par l’armée française dans le contexte de la pandémie de Covid-19, et même, en Auvergne, un festival Résilience, avec DJ, spectacles, buvette et snacking… Par bonheur, le sous-titre, « Quand la fragilité devient une force » introduit le lecteur dans l’intimité et le vécu de l’auteur, dont l’histoire personnelle chaotique et les étapes qui ont jalonné sa résilience mériteraient de figurer au programme de l’Éducation nationale. Oui, les épreuves peuvent se transformer en forces. Oui, les drames, les traumatismes, peuvent être surmontés. Fort de sa pulsion de vie et de sa force intérieure, Stéphane Jacquot revient de loin et son message résonne en chacun de nous, pour le meilleur. Prolongement de son expérience, l’Association nationale de la justice réparatrice, qu’il a fondée en 2010 pour lutter contre la récidive et donner la priorité à la réinsertion. Avec, en écho, la célèbre formule : « Sauver une vie, c’est sauver l’humanité toute entière. »
Résilience, Quand la fragilité devient une force, Stéphane Jacquot, éditions du Cerf, 2022.