Présidentielle 2022 : les propositions de la Mutualité française
Dans la perspective de l’élection présidentielle, les propositions santé et protection sociale de la Mutualité française ont pour nom : prévention, solidarité et accès aux soins.
Il faut remettre la santé au cœur des débats, juge la Mutualité française. Après avoir relancé son site Place de la santé, qui décrypte les programmes des candidats, elle propose une plateforme en six axes : bâtir une politique globale de prévention pour lutter contre les inégalités de santé ; renforcer l’égalité dans l’accès aux soins ; rendre la santé accessible, inclusive et protectrice du bien-être psychique et physique de chacun ; réinventer les solidarités pour favoriser l’émancipation et garantir l’autonomie ; imaginer et mettre en œuvre les solutions de demain ; rechercher de nouveaux droits dans le respect des règles éthiques et avec plus de place à la société civile. « Nous avons, note Séverine Salgado, directrice générale, un double objectif : mettre à disposition une synthèse des propositions des candidats relative à la protection sociale et la santé et produire une analyse objective, neutre et factuelle de ces programmes. » Dans la ligne des initiatives prises par les mutuelles sur la prévention, le président de la Mutualité française, Éric Chenut, veut obtenir des pouvoirs publics une valorisation de ces efforts comme des services supplémentaires. Ce qui signifie faire évoluer le cadre réglementaire : « la prévention apparaît aujourd’hui dans les frais de gestion et non pas dans les prestations et services aux adhérents ».
L’accent serait mis sur la petite enfance (soutien à la parentalité, développement de modes de garde pour des parents travaillant en horaires atypiques…) et l’activité physique et sportive. Autre point central, les déserts médicaux et le numérique. Car la transition numérique peut être source de rupture d’égalité d’accès aux droits (illectronisme, zones blanches).
Alain Noël
Des propositions santé des différents candidats
Yannick Jadot (EELV) veut une politique de santé globale non cloisonnée et guidée, entre autres, par la volonté de « remettre l’État au service de la Nation » et de « prendre soin de la santé mentale ».
Fabien Roussel (PCF) entend transformer le système de protection sociale grâce à une prise en charge globale des risques, entièrement financée par les cotisations. Il souhaite également démocratiser le système de protection sociale et accroître son champ d’action.
Anne Hidalgo (PS) souhaite renforcer le système de protection sociale via de « nouvelles sécurités sociales », un système plus redistributif et un plan Marshall pour sauver l’hôpital public.
Jean-Luc Mélenchon (LFI) annonce : la reconstruction du service public hospitalier ; la lutte contre les déserts médicaux ; un plan de santé environnementale ; une évolution de la Sécurité sociale vers une prise en charge à 100 %.
Pour Valérie Pécresse (LR), il faut un « plan d’urgence pour la santé » ; augmenter les effectifs et débureaucratiser l’hôpital afin de lui donner un « nouveau souffle » ; lutter contre les déserts médicaux.
Marine Le Pen (RN) fonde son programme santé sur la priorité nationale. Une protection sociale axée sur les personnes de nationalité française et les étrangers en situation régulière travaillant en France depuis plusieurs années.
Éric Zemmour (Reconquête !) met l’accent sur les conditions d’accès aux prestations sociales. Il souhaite les réserver aux personnes de nationalité française ou originaires de›l’Union européenne.
A.N.