La nouvelle campagne de prévention « La bronchiolite, je l’évite » vise à transmettre aux parents et à l’entourage des enfants les gestes simples à adopter cet hiver pour protéger les plus petits.

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Bronchiolite : une nouvelle campagne pour protéger les nourrissons

Le 16 septembre, le ministères de la Santé, du Travail et des Solidarités a lancé une nouvelle campagne de prévention contre la bronchiolite du nourrisson avec le slogan « La bronchiolite, je l’évite ». Elle vise à transmettre aux parents et à l’entourage six gestes simples à adopter cet hiver pour protéger les plus petits.

Chaque année, la bronchiolite touche environ 30 % des enfants de moins de deux ans. Cela représente environ 480 000 cas. Il faut dire que cette maladie respiratoire est particulièrement contagieuse. Généralement bénigne, elle peut parfois se présenter sous une forme plus grave chez le nourrisson, nécessitant une hospitalisation.

À l’approche de la période hivernale, le ministères du Travail, de la Santé et des Solidarités a ainsi trouvé utile de renforcer le message de prévention en lançant une large campagne digitale nationale portée par le slogan « La bronchiolite, je l’évite ». Des affiches qui rappellent les gestes barrières à adopter pour protéger les enfants du virus sont mises à la disposition des professionnels de santé et de la petite enfance.

Le but : sensibiliser les parents aux causes et à la contagiosité de cette infection pour limiter la propagation du virus.

Bronchiolite : comment la reconnaître ?

La bronchiolite est une infection respiratoire virale qui survient par épidémie chez les nourrissons, dès le mois d’octobre et durant toute la période hivernale. Elle est due, dans 60 à 90 % des cas, à une infection des bronchioles (petites bronches) par le virus respiratoire syncytial (VRS).

La maladie débute généralement par un simple rhume avec une légère fièvre, puis se poursuit par une toux sèche associée à une gêne respiratoire caractérisée par une respiration rapide et sifflante (c’est-à-dire bruyante à l’expiration). Ces symptômes, qui peuvent empêcher l’enfant de s’alimenter et de dormir normalement, « s’atténuent en quelques jours et l’enfant guérit en 8 à 10 jours », souligne l’Assurance maladie. Cependant, « une toux résiduelle peut persister une quinzaine de jours avant de disparaître ».

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Attention aux bébés prématurés et fragiles

Les parents doivent demeurer particulièrement vigilants les deux premiers jours de la maladie de leur enfant, période où les symptômes peuvent évoluer.

Les bébés de moins de deux mois devront également faire l’objet d’une surveillance attentive, tout comme ceux considérés comme très fragiles. C’est-à-dire ceux présentant une fragilité des poumons, souffrant d’une maladie cardiaque ou d’un déficit immunitaire, présentant une toux inefficace (en raison d’un handicap, d’une maladie des muscles, etc.) ou une gêne respiratoire précoce (moins de 48 heures après le début des symptômes), ayant un accès aux soins difficile (domicile éloigné, pauvreté, etc.), ou étant exposés au tabagisme passif. En cas de symptômes, contactez votre médecin ou appelez le 15 avant de vous rendre aux urgences.

Selon l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM), la bronchiolite constitue « l’une des premières causes d’hospitalisation des enfants de moins d’un an pendant la saison hivernale ». « 2 à 3 % des nourrissons de moins de 1 an seraient hospitalisés pour une bronchiolite plus sévère », précise-t-elle.

Les gestes préventifs à adopter

Afin d’éviter ces situations d’urgence, les autorités publiques invitent ainsi l’entourage de l’enfant à mettre en place des gestes simples. En grandissant en effet, les porteurs du virus (adultes et grands enfants) n’ont habituellement aucun signe de contagion – ou alors un simple rhume, mais peuvent malgré tout le transmettre aux plus petits par la salive, la toux, les éternuements ou par le biais d’un objet (peluches, tétines…).

Première recommandation : se laver les mains avant et après chaque change, repas ou câlin. Il faut également aérer régulièrement le logement et porter un masque en cas de rhume, toux ou fièvre. Mieux vaut également éviter d’emmener un enfant dans les lieux publics confinés, (supermarchés, restaurants, transports en commun) et de partager les biberons, tétines ou couverts non lavés. Il convient enfin ne pas fumer à côté d’un bébé ou d’un enfant.

Autant de gestes barrières faciles à adopter qui permettent de limiter la propagation du virus et d’éviter ainsi un risque épidémique cet hiver.

© C i E M / Constance Périn

La vaccination de la mère ou du nourrisson : deux traitements préventifs contre la bronchiolite

Il existe aujourd’hui deux vaccins qui permettent de protéger les nourrissons contre les infections respiratoires causées par le VRS.
Le premier, Abrysvo®, est administré aux femmes enceintes de 8 mois, entre le mois de septembre et de février. Il protège le nouveau-né de sa naissance jusqu’à l’âge de 6 mois grâce au transfert d’anticorps maternels. Depuis le 19 août 2024, l’Assurance maladie prend en charge ce vaccin à 100 %. Selon l’étude Matisse (lien en anglais), il permettrait de réduire les infections respiratoires sévères liées au VRS de 81,8 % à 3 mois et de 69,4 % à 6 mois.
Le second, le vaccin nirsevimab (Beyfortus®), est proposé aux nouveau-nés depuis l’automne 2023. Il les protège du virus pendant 5 mois. Administré initialement lors d’une naissance à la maternité, il est désormais disponible en officine, depuis le 29 août 2024. Dans le cadre d’un séjour hospitalier, l’Assurance maladie prend intégralement en charge ce vaccin. Elle le rembourse qu’à hauteur de 30 % en ville, avec une éventuelle prise en charge complémentaire par les mutuelles. Selon l’Assurance maladie, « L’administration du nirsevimab a évité environ 5 800 hospitalisations pour bronchiolite après passage aux urgences entre le 15 septembre 2023 et le 31 janvier 2024 en France métropolitaine. »