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Les conditions de travail difficiles des livreurs de repas à deux roues auraient des effets sur leur santé physique et mentale.

© Shutterstock

Les livreurs de repas : une santé en péril

L’essor des plateformes numériques a engendré le développement d’un métier : les livreurs de repas à deux roues. Mais leurs conditions de travail difficiles auraient des effets sur leur santé physique et mentale, selon une nouvelle expertise.

L’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) a publié une expertise sur les conditions de travail des livreurs de repas à deux roues. Ces derniers font face à une pression constante, un isolement et un environnement de travail délétère.

La révolution des plateformes numériques

Depuis les années 2010, les plateformes numériques de service ont connu une croissance exponentielle. Elles permettent aux consommateurs, très majoritairement urbains, de commander via des interfaces des biens et des services puis de se les faire livrer à domicile. Pour répondre à la demande, le nombre de travailleurs associés aux plateformes, dont les livreurs de repas, a ainsi augmenté. Ceux-ci œuvrent « le plus souvent sous un statut de travailleur indépendant », précise l’Anses. Cependant, ces évolutions engendrent des préoccupations majeures concernant la santé et la sécurité des livreurs. Et ce, même si des actions ont été récemment mises en place pour améliorer leurs conditions de travail. C’est le cas de la Directive européenne qui introduit une présomption de salariat ainsi que de nouveaux droits et devoirs, adoptée le 11 novembre 2024.

Le management algorithmique, facteur de risque majeur

Dans son expertise, l’Anses cherche à identifier précisément les risques qui pèsent sur la santé des livreurs de repas. Elle a mis en évidence que le « management algorithmique utilisé par les plateformes fait partie des facteurs majeurs de risques ». « Il consiste à recourir à une intelligence artificielle pour attribuer des tâches aux travailleurs, dans le but d’optimiser le rendement économique de la plateforme », explique-t-elle. Ce système est dépourvu d’interaction humaine directe. Il élimine donc toute possibilité de discussion entre le travailleur et la plateforme.

De plus, l’évaluation des prestations, les modalités d’attribution des courses ou encore les sanctions imposées « génèrent une organisation du travail à risque pour leur santé », pointe l’Anses.

Par ailleurs, les livreurs de repas pratiquent une activité physique intense à vélo dans un environnement urbain. Et les conditions météorologiques, la pollution de l’air et les infrastructures inadaptées aux bicyclettes augmentent les dangers auxquels ils sont confrontés.

Enfin, le statut d’indépendant, associé à des revenus instables et à un isolement social, aggrave encore la situation. D’autant qu’ils ne bénéficient pas « d’une politique de prévention des risques adéquate, ni d’une protection sociale suffisante », constate l’Agence.

Des effets cumulés sur la santé des livreurs de repas

Ces conditions organisationnelles et environnementales difficiles ont « des effets à court, moyen et long termes sur la santé physique et mentale des livreurs de repas », estime l’Anses.

À court terme, les travailleurs des plateformes sont exposés aux accidents de la route et aux chutes entraînant des traumatismes. Ils peuvent aussi souffrir de troubles musculosquelettiques (TMS, lire aussi notre article) résultant d’une mauvaise ergonomie sur le vélo.

À moyen terme, les livreurs de repas peuvent souffrir de stress, de fatigue, et d’épuisement, exacerbés par la pression constante des notifications et l’isolement.

Et à long terme, l’Anses considère qu’ils peuvent rencontrer des troubles du sommeil, des maladies métaboliques, respiratoires ou cardiovasculaires. Leurs horaires atypiques et l’un environnement de travail pollué et bruyant sont en cause.

Vers une réglementation plus protectrice

Pour améliorer la santé et la sécurité des livreurs de repas, l’Anses recommande de rendre obligatoire l’application des dispositions du Code du travail. Celles-ci permettraient de leur garantir une protection équivalente à celle des salariés.

L’agence souhaite accélérer aussi la transposition en droit français de la Directive européenne du 11 novembre 2024. Elle insiste également pour que tous les éléments qu’elle identifie dans son expertise y soient pris en compte.

Pour finir, elle préconise de « rendre obligatoire la collecte et la remontée de données statistiques concernant la santé des livreurs des plateformes ». Ces informations sont en effet essentielles pour continuer de documenter les effets de cette organisation de travail sur la santé.