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Dépendance : la construction du « cinquième risque »

La dépendance, un cinquième risque qui ne voit pas concrètement le jour… mais des réponses existent néanmoins. C’est un sujet qui interpelle de plus en plus les seniors et les plus jeunes quand ils sont confrontés, dans leur entourage, à une telle situation.

Si les politiques publiques ont intégré l’enjeu du vieillissement depuis les années 1990 jusqu’à la création de l’Allocation personnalisée à l’autonomie (APA) le 1er janvier 2002, le « cinquième risque » de la Sécurité sociale reste toujours à l’état de « projet », aucun nouveau dispositif concret n’ayant été mis en place depuis le 14 mai 2022. Qu’il s’agisse d’un maintien à domicile ou d’une situation intermédiaire avec le recours à un hébergement temporaire ou d’accueil de jour, ou bien qu’un placement en maison de retraite ou en Ehpad soit nécessaire, les proches se retrouvent confrontés à la recherche de solutions, et de financements. Le besoin d’aide est défini selon la grille Aggir(1).

Quels organismes contacter ?

Les points d’information locaux sont dédiés aux personnes âgées et à leurs aidants, ayant pour but de répondre aux questions, définir les besoins réels et trouver des solutions. Clic (Centre local d’information et de coordination gérontologique), point d’info autonomie, service senior, les dénominations peuvent être différentes en fonction des départements(2)

Les CCAS soutiennent les habitants d’une commune. Aides financières, actions d’animation ou de soutien, information sur les droits, aide aux démarches sont leurs principales missions(3)

Le conseil départemental(4) a également vocation à accompagner les personnes âgées mais aussi autoriser, contrôler et fixer les prix des différents services et hébergements. Évaluation de la perte d’autonomie par l’équipe médico-sociale, information sur les aides financières (APA, ASH, aide-ménagère à domicile), les démarches à réaliser et le versement des aides sont ses principales actions. 

Les caisses de retraite développent une action sociale pour prévenir le risque de perte d’autonomie et proposent notamment des aides pour déménager ou améliorer le domicile. N’hésitez pas à les contacter ! 

Les plateformes de répit apportent un soutien et un accompagnement au proche aidant. Elles sont au nombre de 220(2).

La garantie autonomie Umen

Les solutions de financement public ne suffisent pas. C’est pourquoi uMEn a créé la Garantie autonomie à destination des jeunes seniors afin qu’ils puissent cotiser à un contrat d’assurance qui, si un état de dépendance les atteint un jour, leur permette d’obtenir un financement supplémentaire pour les dépenses associées à leur état. uMEn a également mis en place un accompagnement dans le cadre de l’assistance pour chacun de ses adhérents. Si vous êtes intéressé, n’hésitez pas à retrouver vos conseillers mutualistes au 01 40  20   08  18 ou dans les espaces adhérents de Paris et de Nice.

(1) Retrouvez la grille nationale « Autonomie Gérontologie Groupe Iso Ressources » sur www.service-public.fr/particuliers/vosdroits/ 
(2) Retrouvez-les sur https://www.pour-les-personnes-agees.gouv.fr/annuaire-points-dinformation-et-plateformes-de-repit 
(3) Consultez la mairie pour savoir si elle a mis en place un CCAS (centre communal d’action sociale) ou son équivalent 
(4) Retrouvez les coordonnées de votre conseil départemental sur https://lannuaire.service-public.fr/navigation/cg 

Reste à charge

France Alzheimer estime entre 570 € et 2 300 € le reste à charge mensuel pour la famille d’un malade d’Alzheimer selon qu’il vit à domicile ou en institution. Selon l’Insee, le coût d’une place en maison de retraite s’élève à 2 170 € par mois. Et avant l’aide sociale à l’hébergement pour faire face à ces dépenses liées à la perte d’autonomie, il manque en moyenne 1 758 € par mois. Pour un Ehpad privé il faut ajouter près de 700 € de plus selon l’UFC-Que choisir.

Quelques chiffres sur la dépendance

7,8 % des 60 ans ou plus sont dépendants au sens de l’Allocation personnalisée d’autonomie (APA), soit plus de 1,2 million de personnes. Au-delà de 75 ans, 9 % des personnes vivent dans un établissement d’hébergement pour personnes âgées.