Le village aux portes du paradis de Mo Harawe

Somalien, le réalisateur parle de son pays.

Le paradis, parce que c’est le nom du village (au bord de la mer, et doté de plages magnifiques) où se déroule l’action du film. Et par allusion à la Somalie, qu’il dépeint comme un pays plein de promesses : le plus grand littoral d’Afrique, entre l’Océan indien et le golfe d’Aden ; 15 millions d’habitants… Mais miné par des problèmes intérieurs autant qu’extérieurs.

Aux portes du paradis, donc, puisque paradis en puissance ; en puissance seulement, car riche d’un potentiel qu’il peine à concrétiser.

On suit Mamargade, homme à tout faire, toujours prêt à aider, spontané et humain, quitte à ce que sa bonté se retourne contre lui. Sa sœur, veuve, qui vit avec lui, débrouillarde et entreprenante, qui réussit tout ce qu’elle fait. Mamargade investit dans l’avenir en envoyant son fils Cigaal au pensionnat. La confiance lui paraît importante, à la différence d’une femme qu’il aide à enterrer sa fille, et qui, elle, est totalement désespérée.

L’optimisme est capital, nous dit le réalisateur, et les Somaliens sont optimistes. Malgré les vents changeants, les éléments, la guerre civile, il faut y croire et continuer.

C’est la leçon de ce beau film aux personnages attachants.

Sortie le 9 avril 25