Parce qu’« il n’est plus acceptable que des milliers de Français atteints d’une affection longue durée n’aient pas de médecin traitant », le gouvernement, par la voix du ministre de la Santé et de la Prévention, François Braun, a lancé son plan d’action. L’objectif : renforcer le suivi des patients en affection longue durée (ALD) - c’est-à-dire porteuses d’une maladie grave et/ou chronique évolutive nécessitant un suivi régulier -, sans médecin traitant. Présenté le 13 mars par le ministre, il sera mené en étroite collaboration avec l’Assurance maladie.
Il n’est plus acceptable que des milliers de Français atteints d’une affection longue durée n’aient pas de médecin traitant. Pour leur offrir une solution d’ici la fin de l’année, objectif fixé par @EmmanuelMacron, j’ai lancé aujourd’hui notre plan d’action avec l’@Assur_Maladie. pic.twitter.com/r9OmRXNUzM
— François Braun (@FrcsBraun) March 13, 2023
Une action à grande échelle
L’Assurance maladie a déjà commencé à contacter, par courrier postal ou courriel, les personnes en ALD sans médecin traitant pour les informer de cette opération en faveur de l’accès à la santé pour tous et les accompagner dans leur recherche de médecin traitant. Une première étape qui devrait prendre fin d’ici à la fin de l’année.
Sur les 13 millions de personnes en affection longue durée, on estime que 5,5 %, soit 700 000 personnes, ne sont pas suivies par un médecin traitant. Cela représenterait 10,6 % de la population totale sans médecin traitant, estimée à 6,7 millions de Français, selon l’Assurance Maladie. Or, du fait de leur maladie, ces personnes ont particulièrement besoin d’un accompagnement personnalisé.
#ALD | En janvier, le Président @EmmanuelMacron annonçait que d'ici fin 2023, une solution serait proposée à toutes les personnes en affection longue durée sans médecin traitant ✅
Lundi, @FrcsBraun a annoncé le plan d'action mis en place ⤵ pic.twitter.com/s9ngicJnTP
— Ministère de la Santé et de la Prévention (@Sante_Gouv) March 15, 2023
Un projet en plusieurs étapes et territorialisé
Les médecins aussi seront largement impliqués dans cette démarche. Dès avril, ils recevront par messagerie sécurisée la liste des patients en ALD qu’ils voient déjà régulièrement (au moins trois fois par an) sans pour autant être leur médecin traitant. S’ils le souhaitent, et avec l’accord du patient, ils pourront alors se déclarer comme médecin traitant. Cela devrait concerner 183 000 personnes au total.
Puis, au cours du mois de mai, « les premières mises en relation auront lieu via la mission d’accompagnement en santé de l’Assurance maladie. La déclaration de médecin traitant sera formalisée lors d’une consultation », déclare le ministère. Et pour une meilleure coordination à l’échelle locale, une instance de pilotage, notamment composée des organismes d’Assurance maladie, de l’ARS, la préfecture, les représentants des professionnels de santé, les structures d’exercice coordonné, les CPTS, les élus locaux ou encore les associations de patients sera mise en place dans chaque département.
À partir du mois de juin, les communautés professionnelles territoriales de santé (CPTS) volontaires recevront le nombre de patients en ALD. En parallèle, les caisses primaires d’assurance maladie (CPAM) contacteront les médecins de chaque territoire pour leur demander s’ils souhaitent participer à la démarche. De fait, CPTS et médecins connaîtront « le nombre de personnes en ALD sans médecin traitant sur leur territoire et identifieront les médecins volontaires ainsi que le potentiel de patients qu’ils pourraient accueillir », explique le ministère de la Santé.
Le Gouvernement assure que ce plan d’action sera mené dans le respect du principe du libre choix du patient, du libre exercice du médecin et du choix de sa patientèle et de la spécificité de chaque territoire.