L’association France Psoriasis fête cette année ses 35 ans d’existence et organise une campagne de communication autour de la 15e Journée mondiale du psoriasis qui se déroulera le lundi 29 octobre 2018. La campagne, intitulée « Noémie, 19 ans, n’en peut plus. Pourtant il existe des solutions », a pour but de faire connaître cette maladie inflammatoire chronique et d’interpeller « le grand public sur le mal-être des patients », explique-t-elle sur son site. En France, 1,5 à 3 millions de personnes seraient touchées par cette affection chronique n’est pas contagieuse, mais elle est très douloureuse et peut survenir à tout âge. Elle concerne autant les hommes que les femmes et elle est caractérisée par des plaques bien délimitées, rouges, en relief, et recouvertes de squames blanchâtres, ou d’une fine pellicule argentée qui se détache facilement.
Un retentissement sur la qualité de vie
« Les patients souffrent assez au quotidien, cette maladie ne doit plus être un tabou, mais une maladie chronique considérée à sa juste valeur comme le sont les autres maladies chroniques ! », plaide l’association qui, pour appuyer ses propos, renvoie vers les résultats de l’enquête « Objectifs peau » menée par la Société française de dermatologie (SFD). Celle-ci révèle que « parmi les personnes interrogées ayant eu au préalable d’autres pathologies ou problèmes de peau, 74 % considèrent le psoriasis comme étant le plus gênant ». Ils sont près de 77 % à déclarer une altération de leur qualité de vie. Sept patients sur dix estiment ainsi que leur psoriasis les incommode dans leur vie professionnelle. Concernant la vie personnelle, ils sont huit sur dix à qualifier la maladie de « très ou assez gênante », 28 % affirment avoir tendance à se replier sur eux-mêmes et plus de 30 % ont déjà éprouvé « un sentiment de découragement face au quotidien ». La vie intime est également mise à mal : près de 10 % rencontrent des difficultés au sein de leur couple et près de 15 % dans leur vie sexuelle.
Faire progresser la prise en charge
Si neuf patients sur dix (92 %) indiquent que le diagnostic de psoriasis a été posé par un professionnel de santé, plus d’un tiers d’entre eux ne sont pas du tout suivis. Parmi les personnes qui consultent, moins d’une sur deux voit régulièrement un dermatologue. A travers sa campagne, France Psoriasis veut mettre fin à cette situation en informant la population et en orientant les malades dans leur parcours de soins. « Parce que cette maladie est souvent ressentie comme avilissante, voire “honteuse” toute l’action de l’association est orientée pour faire connaître le psoriasis et permettre à chacun d’apprendre à mieux vivre avec la maladie tout en la combattant », insiste Roberte Aubert, la présidente de l’association.